Fin de l’exposition « Distractions » de Leslie Amine. Merci à tous les visiteurs !

Publié le 24 janvier 2013 dans Actualités

Leslie Amine
Distractions

http://www.leslieamine.fr/ 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Les yeux de ma chèvre
, 150×150 cm, huile sur bois, 2011, ©Leslie Amine

 

Les œuvres de Leslie Amine sont le fruit de ses déplacements. Sa pratique artistique se résume en la combinaison de deux attitudes complémentaires : maitrise et lâcher prise. Le caractère chaotique et imprévisible de ses toiles découle des assemblages d’éléments hétéroclites qu’elle s’autorise à faire. Il en résulte une sensation d’étrangeté.

Face aux toiles de Leslie Amine, le spectateur cherche un sens, un élément familier auquel il pourrait se raccrocher. Une histoire à se raconter. Mais il s’égare. Et bien que les motifs que sont le tissu africain (ou pagne) de couleur orange, ou encore la chèvre, soient assez récurrents pour nous servir de repère, rien n’y fait.

Parfois, au détour d’un élément, une allusion à une œuvre d’un peintre connu affleure à la surface de la toile. Mais c’est pour mieux nous étourdir. C’est que le propos ici n’est pas de rassurer le regardeur mais plutôt de l’inviter à abandonner certains codes, faire fi de l’idée qu’il se fait de ce qu’est le sens pour expérimenter d’autres sens, d’autres directions, d’autres lectures, d’autres possibles. Il n’est donc pas anodin que l’artiste ait choisi d’intituler sa proposition : « Distractions », car à bien y réfléchir, c’est bien ce qu’elle cherche à nous procurer par le biais de ses peintures, un peu de distraction. Un moment où l’esprit se laisse aller à la divagation pour mieux revenir, plus tard, à ses préoccupations.

On ne peut donc aborder ses peintures de façon distraite, elles exigent de nous la plus grande attention qui soit. C’est la seule façon d’accéder à cet univers qui sollicite de notre part que nous abandonnions, le temps d’une exposition, notre univers propre pour en explorer un autre.

Dagara Dakin, commissaire indépendant

 Commissariat artistique : Lucja Ramotowski-Brunet, Matt Coco et Raphaël Boissy