DISPERSE – Marc Lathuillière – jusqu’au 02 juin 2013
Exposition à L’attrape-couleurs, du 8 Mai au 02 juin 2013
« DISPERSE »
Photographies, installation et diffusion vidéo de la performance.
Photographies sur boule à facettes, antennes lumineuses, colonies de bactéries, bouteilles à la dérive… Dix ans après les débuts d’un parcours construit sur des séries de photographies à forte dimension anthropologique, Marc Lathuillière a mis à profit sa résidence à L’attrape-couleurs pour faire éclater les cadres de son travail. L’exposition Disperse, comme la performance Les Dérivants qui la complète, explorent ainsi différentes stratégies de dispersion de notre rapport au réel par l’image.
Si, pour Marc Lathuillière, il y a injonction à se disperser, particulièrement en contexte de crise, c’est pour échapper à la mise en réserves et en territoires de notre monde. Trouvant son origine dans la photographie, son approche est donc d’expérimenter les modes optiques – lumières, réflexions, fragmentations… – permettant de fondre ou d’éclater les frontières.
Ce que l’artiste appelle des Radiances – mise en lumières fluorescentes d’espaces et de situations sociales – est montré dans la galerie de L’attrape-couleurs sous deux formes : une installation in situ, et le début d’une série de photographies de nuit des différentes communautés étrangère cultivant un jardin ouvrier à Villeurbanne.
Envisagée comme territoire politique et sociétale, Villeurbanne a été une zone d’exploration pour deux autres travaux dans lesquels, par le miroitement, Marc Lathuillière tente une déconstruction de l’héritage photographique des Becher et des New Topographics : Somehow Anyhow, images du canal de Jonage imprimées sur miroir, et une projection de prises de vue périurbaines sur boule à facettes.
Faire l’expérience d’une déprise des structures territoriales sur l’art et l’individu est aussi le propos de Les dérivants, mise en bouteille puis à l’eau de projets avortés d’une cinquantaine d’artistes. Témoignant de cette expérience, plusieurs bouteilles et une documentation de la performance sont disséminées dans la galerie de L’attrape-couleurs. La dernière frontière mise en perce est, enfin, celle du corps : pour Disperse, l’artiste met en culture des bactéries commensales, prises sur sa peau, avec celles des personnes qui, rencontrées pendant la résidence, ont nourri sa réflexion et ses créations.
Commissariat artistique : Matt Coco, Raphaël Boissy et Lucja Ramotowski-Brunet
Site de l’artiste : http://www.lathuilliere.com/