Samedi 6 juillet // Projection et rencontre
Projection, rencontre et buffet froid, soirée en accès libre.
En lien avec la thématique d’« habiter », fil rouge de la programmation 2019, L’attrape-couleurs invite deux artistes photographes à présenter une sélection de travaux récents le samedi 6 juillet à 18h30 et à échanger avec le public autour de leur pratique. Cette soirée de projection réunira Alice Beuvelet et son projet « 9m² sous les toits » et Myrtille Visscher avec « Légers sur la Terre ».
Alice Beuvelet
« Quand on pense aux chambres de bonne, on pense à l’étudiant qui prépare ses examens, à l’artiste bohème en pleine création… Mais qui vit vraiment dans ces petits logements situés au dernier des immeubles parisiens ? Quelles y sont les conditions de vie ? Pour répondre à ces questions, [Alice Beuvelet] est partie à la rencontre des habitants de ces chambres. » « Paris compte plus de 100 000 chambres de bonne. Situées aux derniers étages des immeubles bourgeois, elles étaient réservées aux domestiques travaillant aux étages inférieurs. Ce sont des logements de petite taille, 9m2 en moyenne. C’est la surface minimum pour qu’un logement soit considéré comme habitable et décent. Comment la vie d’une personne peut-elle tenir dans un si petit espace ? Je suis partie à la rencontre des occupants avec l’envie de leur poser des questions sur leur histoire et les circonstances qui les ont menés à ces chambres. » Alice Beuvelet est photographe, membre du studio Hans Lucas depuis 2016 ; elle est accueillie en résidence à L’attrape-couleurs en juillet et août 2019.
Site internet : www.alicebeuvelet.com
Myrtille Visscher, Légers sur la Terre
Myrtille Visscher
« L’ensemble de mon travail se nourrit d’interrogations sur l’humain et sa place, celle qu’il choisit de prendre, socialement, physiquement, politiquement. Libre-arbitre et affirmation de l’individualité sont au centre de mes projets ; sujets ancrés dans le fait de « faire société » par les actes du quotidien. Je m’intéresse à celles et ceux dont les choix de vie « différents » touchent à la fois à l’expérience en collectivité et à la sphère intime. À travers mes projets documentaires au long cours, j’explore plusieurs formes d’expressions complémentaires (photographie tout d’abord ; texte, son et dessin ensuite). Mon rapport au réel est lié à la matière, au sensible, pour me rapprocher le plus possible de ceux que je photographie.
Depuis 2008, je vais à la rencontre de femmes et d’hommes qui font le choix de vivre en habitat dit « léger » (cabanes, yourtes, roulottes, etc). Je me retrouve, parfois pour plusieurs semaines, partageant la vie rurale des ces habitants déterminés. Le collectif, le partage, la communication, prennent une ampleur importante dans les modes de vie que je découvre. Les individus et les collectifs qui m’accueillent s’éloignent du consumérisme habituel, dans une société en crise autant économique qu’environnementale et politique. Peut-être pour contrer la perte de valeurs, faire face au désordre qui démoralise, retrouver un sentiment de liberté qui contribue au bonheur humain. »
Site internet : www.myrtillevisscher.com