Anne-Sophie Convers
Résidence du 8 avril au 30 juin 2019
« Je développe un travail en lien direct avec cette notion de décoratif parce que source prolifique, tant plastique que conceptuelle. Le décoratif surgit n’importe où, il a une capacité à se répandre, à perdurer, à se jouer des effets de mode et donc à passer différentes frontières en prenant des postures variées.
J’ai commencé cette résidence en formulant des peintures murales à l’échelle d’un espace domestique à l’image de certains tapis, et plus particulièrement ceux représentant les jardins d’Eden où il est question d’espaces sacrés à franchir. Donc des territoires ayant des frontières actives. Dans cette série de peinture la bidimensionnalité s’exprime dans un aspect labyrinthique. J’essaie de stimuler le regard par nombre de détails, dans des cadres dynamiques, sur différents plans, donc dans des jeux de fonds et de formes. Leur échelle est de l’ordre d’un plan papier d’architecture.
Pour la suite de la résidence j’imagine des peintures, faites de cibles, de points de focales multiples, introduisant plusieurs temps de regards. La prolifération de formes et de couleurs serait plus ou moins agressive, donnant des forces de frappes différentes. Et comme le décoratif à avoir avec le pouvoir j’axerai mes recherches picturales sur toiles libres sans châssis à l’instar d’un étendard. »
Anne-Sophie Convers, mai 2019