à la jetée du lit est une balade.

Une balade dans une ancienne demeure bourgeoise réhabilitée à la manière d’un paysage complètement fantasmé et désarticulé où cohabitent des signes forts empruntés au design, au mobilier, au décoratif et à l’architecture.

Pour répondre à la thématique « Habiter » de L’attrape-couleurs j’ai choisi de revisiter ma pratique de sculpteure à travers des points précieux tout en simulant des pratiques propres à l’architecture intérieure, en jouant du faux mobilier ou en réinjectant de l’ornement, bref en abordant avec humour peut-être, et certainement avec étrangeté, des notions de design et de décor, même si, comme l’affirmait Adolf Loos à une époque, l’ornement est un crime !

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L’économie du paysage

« Habiter » engage des questions très pragmatiques liées au quotidien et au concret de la vie ancrée dans le réel. L’Art et la vie ou l’art c’est la vie. Quoi qu’il en soit j’aimerais aborder ici, outre des questions esthétiques ou philosophiques, la question économique de l’art et de la vie qui semblent être deux notions complètement déconnectées. À cette occasion, je présenterai un multiple édité à 20 exemplaires de céramiques dans lesquelles j’aurai mis à profit le pouvoir auto-régénérescent des légumes et autres graines issus de ma cuisine. Une sorte de mise en culture du déchet domestique que vous pourrez acquérir et déraciner du lieu d’exposition dans un souci non pas écologique mais plutôt de circulation et de désacralisation de l’œuvre d’art au profit d’une valorisation du travail de l’artiste. Que l’art ne soit pas qu’un concept et qu’il vous appartienne également…

Photos : Cécile Meynier