L’exposition « Zone d’impacts » explore l’idée d’un temps extensible et par là même difficilement mesurable.

Un archéologue, dans son travail de fouille, met à jour des superpositions de strates correspondant à différentes périodes de temps et renfermant des indices parfois microscopiques sur le passé de la Terre. Il a ainsi accès à un livre d’histoire raconté par la géologie du terrain. Un astronome, lui, travaille la nuit en regardant le ciel constellé de traces brillantes. Il étudie la lumière qui véhicule des informations sur l’histoire du cosmos en pointant ses télescopes vers l’infiniment grand.

Pauline Repussard s’inspire des sciences dont elle détourne les modes d’approches et les protocoles de recherche au profit de la fiction. Ses objets et ses installations laissent transparaître les traces d’une histoire spéculative de l’humain et semblent renvoyer à des âges anciens comme à des temps encore inexplorés. Par un travail des matières et de la lumière, elle propose une plongée progressive dans des atmosphères singulières et invite à une expérience tantôt participative, tantôt contemplative.

« Dans mes installations on perçoit partout l’empreinte et l’impact de l’humain qui
contemple, s’interroge, se raconte, crée et produit des traces. Comment survivre ?
Comment perdurer ? La notion de civilisation est au cœur de mes projets, je l’intègre
de part ses capacités de renouvellements et de mutations dans des cycles naturels
d’évolutions des paysages, qu’ils soient extérieurs, intérieurs ou mentaux. »

Pauline Repussard