Thierry Pertuisot est un « peintre paysager » mais ses paysages sont de ceux que nul ne saurait reconnaître, même sous forme de type. Utilisant des éléments métaphoriques de natures opposées (Eros / Thanatos, Vie / Mort, Réalité / Apparence, Humanité / Consumérisme), Thierry Pertuisot questionne les notions de regard et de point vue et aborde la difficile problématique de l’incarnation de l’image, qui est le propre de la peinture, et ce en relation avec l’histoire de l’art, par le biais de la Nature morte et du Paysage, qui induisent d’emblée un rapport à la mémoire.
Le jeu de textures, de formes et de couleurs, le brouillage des échelles, la frontalité de l’image ainsi constitués, et la mixité du sujet, ouvre aux interprétations diverses, pourtant sans solutions.

La série des figures mixtes se présente dans le prolongement d’un projet pictural autour de la notion de regard : que voir, et comment regarder ?
Ces expériences s’élaborent à partir d’images antinomiques, par leurs démantèlement tout en conservant présentes leurs natures signifiantes, mais aboutissant à une forme hybride qui en altère le sens commun. C’est le potentiel pictural des éléments choisis, induisant jeux de textures, de formes et de couleurs qui conduit à un choix de composition propre à produire une dynamique picturale. Les éléments qui concourent à l’émergence d’une peinture sont posés mais suggère l’intangibilité et la non-fixité des points de vue.