APPEL À MODÈLES, Colligere par Philippine de Joussineau
APPEL À MODÈLES
pour le projet photographique
Colligere par Philippine de Joussineau
Dans le cadre de sa série photographique Colligere, l’artiste Philippine de Joussineau cherche des modèles volontaires pour poser torse nu et prêter leur image au projet.
Via une prise de vue au polaroid, puis le transfert de la photographie sur un élément provenant de la nature (rochers, coquillages…),elle souhaite intégrer des volontaires à son processus créatif et faire découvrir sa pratique à un large public.
Ce projet est soutenu par L’attrape-couleurs qui lui a prêté un atelier temporaire.
Les séances photos auront lieu dans son atelier à L’attrape-couleurs.
Pour participer à ce projet,
merci de contacter Philippine de Joussineau avant le 22 juillet :
philippinedejoussineau@gmail.com
06 73 64 28 58
SÉRIE COLLIGERE
Le projet Colligere est une invitation à rencontrer des minéraux et des végétaux, qui m’ont toujours fascinés. C’est un travail de recherche, dont le support est cueilli en pleine nature. Partir marcher en quête de ceux qui m’appellent. Ils portent la trace du temps, dont le projet Colligere tente d’en transmettre l’histoire.
Recueillir des pierres, des coquillages, du bois, des feuilles dans leur environnement naturel, sur lesquels je réalise un transfert d’émulsion à partir d’une photographie polaroïd. Je prélève lorsque la photo est fraîche. C’est un geste technique qui arrache au support prévu pour placer ailleurs une image forcément tordue, fossilisée.
Le projet au polaroïd se construit par le chemin des formes: l’image est une sculpture, une gravure, un modelé de lumière pleine et tangible qui sort de l’ombre pour venir dire le corps. Les modèles, au buste nu, prennent la pose. L’image rend un geste – des bras de Shiva, de danseuse, d’apparat, se tiennent comme extérieurs à des corps, coupent les ombres, font retrait ou saillie, obstacle ou chemin du regard.
L’accumulation de portraits, leur minéralisation, est à rapprocher de ce geste originel qui est de collectionner, de rassembler, d’agencer.
C’est un projet qui interroge l’archive, l’image, l’échelle. Une galerie de corps en lutte contre la planéité de l’image. Un questionnement sur l’appartenance de l’homme au vivant.
Après une formation d’un an à l’Ecole Nationale Supérieure de Photographie à Arles, Philippine de Joussineau se consacre pleinement à la photographie depuis 2018. Son travail interroge notre rapport au monde et le paradigme dans lequel notre société nous façonne. Biophile engagée, son travail photographique s’inspire de la spiritualité au sens large et des aspects scientifiques et philosophiques du vivant basés sur la symbiose. Elle utilise essentiellement la photographie argentique, ainsi que des procédés de tirages alternatifs qui lui permettent d’explorer de nouveaux supports. Elle travaille différentes techniques telles que le transfert d’émulsion sur pierre, le gelatino-bromure sur verre, le cyanotype, et l’anthotype sur végétaux. La peinture et la couture sur tirage, le collage ou encore la vidéo sont également des terrains d’expérimentations qu’elle affectionne.